
Je ne sais pas ce qui m'a amené ici. Les explications j'en ai fais mon deuil de toute façon. J'ai traversé Metz sur des bouts de nuage qui doucement se disloquaient. On s'est trouvé. Toi la belle rousse et moi ton compagnon pour la journée. On a cherché un café, j'ai pris mon rhum menthé et toi ta tasse de chocolat chaud. Les femmes et le sucré, les hommes et alcool, on navigue en plein cliché. C'est sans importance. Le scénario était déjà écrit, on pourrait croire que c'était fade à mourir et pourtant... On a fait reculer l'échéance jusque qu'après son terme. D'effleurements en insinuations, l'impatience chatouillait mon ventre. Je savais bien que de ton coté les choses devaient aller dans le même sens. Qui allait céder, glisser à l'oreille de l'autre le petit mot de trop? Je flirtais au bord d'une falaise. Je balançais ma chaise en arrière sans penser un instant que je puisse tomber. Tu as payé, on est parti le sourire aux lèvres, la tête déjà chamboulée. Tout ça a fini chez moi, la suite ne se dit pas avec des mots. C'est une affaire de rencontre, de peau et de chaleur. On s'est arrêté prêt du terme pour ne pas regretter, pour ne pas vouloir recommencer. Le temps est passé. Tu soulèves la tête, tu t'arraches à mon torse. Tu me regardes. Oui définitivement tu n'es jamais aussi belle que quand tu souris. Et dire que demain tout ça ne sera qu'un souvenir.
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